mercredi 7 mars 2018

16-Dakhla à Boujdour

Dimanche 4 Mars: la baie de Dakhla.

Nous passons la journée dans la baie de Dakhla. Elle est tellement belle qu'on n'a pas envie de la quitter. 
Ce matin, la marée est basse, la dune blanche se détache bien au loin. La baie est animée par les pêcheurs d'huîtres qui ramassent les huîtres laissées par la mer, et des pickups viennent récupérer les sacs remplis. À midi, ils retournent à leur village de toile au pied de la dune. 
Un fourgon d'épicier stationne plus loin, ils viennent y chercher leurs provisions d'eau potable dans des bidons, et faire leurs provisions alimentaires, traversant la dune à pied, nous saluant fort sympathiquement, et portant tout à la main. 
Nous assistons à ce spectacle depuis le haut de la dune où nous restons pour le repas de midi. 

L'après-midi, retour vers Dakhla par la piste. Nous allons voir le golf. Il est totalement écologique, ne consommant pas une goutte d'eau: les pelouses sont synthétiques.

Puis nous rejoignons l'autre rive de la péninsule, côté océan. La mer s'est bien calmée depuis trois jours ( c'étaient les grandes marées). Un troupeau de dromadaires qui marche sur la plage vient à notre rencontre, c'est magique ! 

On retourne enfin à Dakhla pour faire les pleins d'eau, de gasoil et de produits alimentaires frais, afin de repartir demain sur les pistes. 

Et pour le dîner, nous retournons au Talhamar, le restaurant de poissons de la ferme conchylicole. 
Au menu, des moules grillées, une salade marocaine, et des tagines de poulpes, un régal.
Bivouac sur la péninsule au bord de l'océan. 

Photos: click sur le lien : Baie de Dakhla

Lundi 5 Mars: de DAKHLA aux sources chaudes de JRAIFIA.

Nous avions pris la route côtière, N1, pour descendre vers le sud. Elle était assez monotone, mais offrait de belles échappées vers la côte, ses falaises, et ses plages sauvages. Pour remonter, nous optons donc pour les pistes, qui passent à l'intérieur des terres. Le paysage est moins monotone. 

C'est le désert total, nous ne traversons aucun village, n'apercevons aucun campement de nomades, pas de troupeaux, et ne croisons aucune voiture. Des roches, du sable, un paysage parfois  lunaire, et parfois un paysage totalement plat, sans une aspérité, sans la moindre touffe de végétation. Alors, pas de piste, on se donne un cap, et on roule droit dessus, sur des kilomètres. 

Le matin, nous passons à côté de vestiges de la guerre contre le Front Polisario. Des murs de terre, et une zone de campement autour d'une source, bien dissimulée en contrebas du plateau. Beaucoup de tombes dans les environs, il y a eu des morts. 

En fin d'après-midi la végétation réapparaît, mais bien timide. Le plateau doit être battu par les vents, si l'on en juge par le profil des arganiers, mais aujourd'hui il ne souffle pas. Le soleil se couche quand nous arrivons à l'oasis qui abrite une source chaude. Il est temps de s'arrêter, ce sera notre lieu de bivouac.

Photos: click sur le lien : Dakhla-Jraifia

Mardi 6 Mars: des sources chaudes JRAIFIA à BOUJDOUR 

Nous consacrons la matinée aux sources chaudes. Elles se trouvent sur deux sites différents, éloignés d'une dizaine de kilomètres environ l'une de l'autre. 

La première offre une eau à 37 degrés et à l'odeur souffrée et coule dans un bassin bétonné. 
L'eau est pompée dans des camions citernes qui viennent s'approvisionner pour la distribuer.

La seconde, beaucoup plus chaude, au point qu'on y trempe difficilement le bout des doigts, coule tout simplement dans la nature. 

Les deux sources sont entourées chacune d'une oasis en plein milieu du désert. 

Nous prenons notre repas de midi sur place, et avons la sympathique visite des ânes ravis de manger nos maigres épluchures de légumes.

L'après-midi nous rejoignons BOUJDOUR par la piste puis par la route. 
Arrivés à destination, nous longeons la côte cherchant un lieu pour un bivouac face à la mer, et débouchons près du poste de commandement militaire. Voulant faire demi-tour avant de les atteindre, ils nous font signe d'avancer. Et après vérification d'usage des papiers ils nous invitent très sympathiquement à bivouaquer devant leur caserne, précisant par 3 fois que c'est "très sécurisé". Nous n'hésitons pas longtemps, voilà un bivouac bien tranquille le long de la mer.

Photos: Click sur le lien :  Jraifia-Boujdour

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