Nous quittons Merzouga les yeux rivés sur les dunes roses, là aussi, on serait bien resté un jour de plus. Mais nous avons pris beaucoup de photos, ce sera agréable de les regarder après notre voyage.
Nous prenons très vite la piste pour aller voir le lac de Merzouga. En arrivant sur les lieux, nous ne reconnaissons pas du tout le paysage.
Là où, en 2009 il y avait un beau lac, il n'y a plus rien. Il est totalement asséché. Quel dommage...
Ne désirant pas prendre le bitume, nous prenons la direction d'Erfoud par les pistes. Apparemment, d'après les traces, il n'y passe plus guère que des mobylettes. Ça se comprend, car il existe une belle route, nous voilà donc bien tranquilles.
Nous parvenons à un village abandonné. Il était assez important. Tous les bâtiments sont en pisé, hélas les toitures n'ont pas survécu, et avec le temps le village retournera à la terre. L'endroit est totalement désert, mais la visite est intéressante, certains bâtiments sont mieux conservés que d'autres. Il y a même une piste d'aviation !
Arrêt dans une palmeraie abandonnée pour le repas de midi. Décidément, nous ne rencontrerons personne ce matin !
En repartant, la palmeraie devient de plus en plus dense, nous arrivons dans la partie irriguée et cultivée.
Mais la piste est étroite, et bordée d'arbres. Certaines branches sont trop basses pour que Franklin puisse passer. Impossible de faire demi-tour, René coupe des branches pour permettre le passage.
Nous longeons le Ksar Manouga, très beau de l'extérieur, traversons Moulay Ali Chérif sans visiter, et optons pour le bitume.
Les palmeraies se succèdent jusque Erfoud, c'est le grand axe Ouarzazate - Merzouga, les camping cars sont nombreux sur la route !
Nous remarquons ensuite le long de la route de curieux monticules d'environ 3 mètres de haut, bien alignés, tous identiques, avec un trou au milieu de chacun d'eux. Nous nous arrêtons pour voir. Le site se visite.
Il s'agit là d'un extraordinaire système d'adduction d'eau, datant du 11ème siècle, long de 40 km, allant de l'Atlas jusqu'à la palmeraie. Il s'agit de cinq galeries souterraines parallèles, appartenant à cinq familles.
Les couloirs ont des coudes pour réguler le débit, et les trous à intervalles réguliers, espacés de 100 mètres et avec une pente de 1 mètre entre deux trous, sont là pour l'oxygénation et servaient à creuser le canal souterain. De l'extérieur, un système actionné par les mains ou par les pieds permettait de remonter la terre. Extraordinaire !
Et surtout quand on pense que ça a été conçu il y a mille ans ! Aujourd'hui le système ne sert plus, il a été remplacé par quelque chose de plus moderne.
Après cette visite intéressante nous prenons la piste pour aller voir trois œuvres d'art gigantesques conçues par un allemand « VOTH », au milieu de nulle part dans un environnement désertique.
Tout d'abord la SPIRALE D'OR, une grande et belle architecture en forme de spirale que l'on gravit. Elle est construite en pierres taillées et contient un puits.
Ensuite la CITÉ D'ORION, à l'heure du coucher du soleil. Elle abrite un observatoire du ciel, et ne se visite pas en ce moment. Mais l'architecture est très belle vue de l'extérieur, et ça mérite bien le détour.
Nous apercevons l'ESCALIER CÉLESTE, nous n'en sommes pas loin, mais vu l'heure, nous réservons la visite du site à demain.
Très beau crépuscule, le ciel s'enflamme, nous sommes au milieu de nulle part, dans un environnement complètement magique, nous admirons les couleurs du ciel, et restons là pour le bivouac, au milieu de ces trois monuments.
Photos: click sur le lien : Erg Chebbi vers cité d’Orion
Samedi 24 Mars: des sculptures de VOTH à TINGHIR, et les gorges du TODRA.
La luminosité est si belle ce matin que nous retournons voir la Spirale d'Or, et surtout la Cité d'Orion sous une luminosité différente.
Nous nous rapprochons également de l'Escalier Céleste que nous n'avons pas eu le temps de voir hier soir.
Alors ce matin, on en profite.
Au retour, la sortie de piste est un peu compliquée, car il faut traverser l'oued. Ce n'est pas l'eau qui gêne, mais les hautes parois verticales, infranchissables. Nous finissons par trouver la sortie, qui aboutit ...dans la palmeraie. Et là, le problème ce sont les branches.
Nous arrivons à TINGHIR dans le courant de l'après-midi après avoir essuyé une tempête de sable en cours de route, heureusement ça n’a pas duré longtemps.
Roches rouges des montagnes, vaste palmeraie, maisons en pisé..., le site de Tinghir est beau. Il est un peu tôt pour se poser, nous allons donc jusqu'aux gorges du Todra, que nous traversons sous un soleil de fin d'après-midi.
Et nous retournons vers TINGHIR nous installer au camping Atlas qui se trouve à l'extrémité de la palmeraie. Très joli cadre pour ce camping.
Photos: click sur le lien : Voth aux gorges du Todra
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