Un dernier clin d'œil aux autruches qui accueillent le visiteur à l'entrée de Boujdour, et nous voilà sur la Nationale vers Laâyoune. C'est toujours aussi impressionnant de rouler sur cette route qui passe à travers une immensité de dunes de sable.
À Laâyoune, c'est le chantier, nous sommes cette fois en semaine, et ça s'active, car la ville est en plein travaux d'embellissement avec la plantation des palmiers. À la sortie, c'est surprenant de traverser l'Oued Seguiet El Hamra, d'un bleu magnifique dans ce paysage désertique.
Comme nous avions longé la côte sur petites routes et pistes en descendant vers le sud, nous remontons par la Nationale.
Arrêt repas de midi au bord de l'océan, puis continuation à travers un paysage monotone jusqu'à arriver à hauteur de la Sebkha Oum Dba. Nous quittons le goudron pour la piste.
Nous découvrons une belle et immense sebkha, une dépression longue d'une trentaine de km. Le mont Gara trône au milieu de cette plaine salée de couleur laiteuse, et donne à l'ensemble un caractère assez irréel. (pour rappel: une sebkha est une dépression autrefois occupée par la mer, et située en dessous de son niveau).
Partant pour contourner la sebkha par la piste, nous apercevons un massif de dunes. Il est très long, et sur la carte fait plusieurs kilomètres de large. On s'y dirige aussitôt, la piste sur laquelle nous roulons y pénètre. Nous continuons sans trop savoir où cela nous mènera, roulant sur une distance de 10 km en passant entre les dunes.
Des paysages que nous aimons, de belles teintes de fin d'après-midi. Finalement, nous décidons de ne pas retourner à la sebkha mais de rester là pour le bivouac. Nous ne serons pas seuls, car nous aurons la compagnie des dromadaires. Beau coucher de soleil.
Photos: click sur le lien : Boujdour Sebkha OUM DBA
Jeudi 8 Mars: la sebkha OUM DBA
Nous passons toute la matinée à parcourir sur des kilomètres les bords de la sebkha OUM DBA. Il fait très beau, le sel qui en couvre le fond est tout blanc au soleil. Immensité et très beaux paysages.
Repas de midi "avec vue".
L'après-midi nous poursuivons la piste pour retrouver la Nationale. Peu de gens contournent la sebkha, les dunes avancent jusqu'aux falaises et ont couvert la piste. Il faut trouver un passage, ça secoue un peu mais ce n'est pas difficile.
Arrivés à la Nationale le paysage est bien plat, la route passe par une forêt d'éoliennes installées là pour un projet écologique d'énergie hydraulique (voir photo du document).
Nous quittons bien vite le goudron au niveau du petit hameau de TAH, et prenons la piste pour aller voir la sebkha Tah. Ses parois sont vertigineuses, elle descend à 55 mètres en dessous du niveau de la mer. Plutôt impressionnant.
Nous poursuivons enfin jusqu'à la lagune NAILA pour y bivouaquer une nouvelle fois. Un pêcheur vient nous voir, il a des lottes fraîchement pêchées, et, bien sûr, nous lui en achetons une. Voilà un bon repas en perspective !
Photos: click sur le lien : Sebkha OUM DBA
Vendredi 9 Mars: de NAILA à EL OUATIA
Il fait si beau ce matin, et nous aimons tellement cette lagune que nous décidons d'y rester encore toute la matinée. Nous la longeons jusqu'à son extrémité. On n'entend rien d'autre que le silence, et parfois le pépiement d'un oiseau.
De retour à midi, Sylvie cuisine la lotte achetée au pêcheur hier soir.
Elle s'avérera excellente, et nous apprécions de la consommer face à la lagune, là où elle a été pêchée. Et puis, quelle belle terrasse pour notre repas!
L'après-midi nous reprenons la route et nous nous arrêtons au gouffre d'AKHFENIR appelé aussi gouffre du diable. Quand l'océan est démonté, ça doit être bruyant et impressionnant.
Puis la route traverse des estuaires. Celui de l'Oued CHBIKA à côté du village du même nom est très beau avec sa dune.
Arrivés dans l'après-midi à proximité de EL OUATIA, nous souhaitons rester dans la nature et n'allons pas nous installer au camping situé en ville, mais bivouaquons en bordure de mer sur une aire autorisée. Nous y sommes tout seuls.
Photos: click sur le lien : Naila - El Ouatia
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